
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le Niger et la Russie signent un accord sur le nucléaire civil et l’uranium.
- Ce partenariat intervient après la nationalisation de la mine d’uranium du Niger.
- Rosatom, géant russe du nucléaire, pourrait jouer un rôle clé dans ce nouveau partenariat.
Le Niger et la Russie viennent de sceller un partenariat stratégique dans le domaine du nucléaire civil et de l’exploitation de l’uranium. Cet accord, signé le 28 juillet 2025, marque une nouvelle étape dans la coopération entre les deux pays, quelques semaines après la nationalisation de la principale mine d’uranium du Niger.
Un partenariat stratégique pour relancer l’industrie minière
Le mémorandum d’accord signé entre le Niger et la Russie implique la compagnie nucléaire russe Rosatom et le ministère nigérien de l’Énergie. Bien que les détails précis de cette collaboration restent flous, elle pourrait inclure la découverte et l’exploitation de nouveaux gisements d’uranium, ou encore le développement d’une filière nucléaire civile au Niger.
Ce partenariat intervient dans un contexte où le Niger cherche à relancer ses exportations d’uranium, suspendues depuis près de deux ans. En 2021, ce minerai représentait environ 155 millions de dollars dans les exportations du pays, selon l’ITIE. La nationalisation récente de la mine d’uranium, autrefois exploitée par le groupe français Orano, laisse entrevoir une restructuration majeure de ce secteur clé pour l’économie nigérienne.
« Ce partenariat pourrait permettre au Niger de reprendre ses exportations d’uranium, mais aussi de développer une filière nucléaire civile, un secteur en pleine expansion en Afrique. »
Rosatom, un acteur incontournable
L’intérêt de Rosatom pour l’uranium nigérien n’est pas nouveau. Selon des sources citées par Bloomberg en juin 2024, la société russe avait déjà des vues sur les actifs d’Orano au Niger. Avec ce nouvel accord, Rosatom pourrait jouer un rôle central dans la modernisation de l’industrie minière nigérienne.
Cependant, les autorités des deux pays n’ont pas précisé si cette collaboration prendrait la forme d’une coentreprise ou d’un simple appui technique. La Russie, via Rosatom, pourrait également contribuer à la formation de cadres nigériens dans le domaine de l’énergie, comme l’a souligné le ministre russe de l’Énergie, Sergueï Tsivilev, lors de sa visite à Niamey.
« Nous allons aussi préparer les ingénieurs dès leurs études à l’école, pour qu’ils puissent continuer leurs études dans les universités situées en Russie. »
Un rapprochement stratégique entre Niamey et Moscou
Ce partenariat s’inscrit dans un rapprochement plus large entre le Niger et la Russie, visible depuis le coup d’État de juillet 2023. Les deux pays ont intensifié leur collaboration dans divers secteurs, notamment l’énergie, l’agriculture et la santé.
Pour le Niger, cet accord pourrait être une opportunité de diversifier ses partenariats économiques, tout en renforçant son autonomie dans l’exploitation de ses ressources naturelles. Pour la Russie, il s’agit d’étendre son influence en Afrique, un continent où elle multiplie les initiatives dans le domaine nucléaire civil. Reste à voir si cette collaboration portera ses fruits, notamment dans un secteur minier en pleine transformation.
