
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le Sénégal lance un recrutement de 500 enseignants-chercheurs pour renforcer son enseignement supérieur.
- Cette initiative vise à améliorer le ratio enseignant-étudiant et à répondre à la pression démographique.
- Le projet s’inscrit dans le cadre de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur (ANTESRI).
Le Sénégal s’engage dans une réforme majeure de son enseignement supérieur. Le gouvernement a annoncé le recrutement de 500 enseignants-chercheurs pour améliorer la qualité de l’enseignement et répondre à la pression démographique croissante.
Une réponse à un déséquilibre criant
Les universités sénégalaises font face à un défi de taille : un déséquilibre entre le nombre d’étudiants et les ressources humaines disponibles. En 2025, le pays compte 286 169 étudiants pour seulement 2 495 enseignants-chercheurs. Ce ratio, particulièrement critique dans les universités publiques, pèse sur la qualité de l’enseignement et la réussite des étudiants.
Pour inverser cette tendance, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a lancé cette vaste opération de recrutement. L’objectif est clair : améliorer le ratio enseignant-étudiant, un levier essentiel pour la compétitivité académique et la qualité des formations.
« Cette initiative s’inscrit dans une dynamique continentale. D’autres pays, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, ont déjà renforcé leurs effectifs académiques avec des résultats probants. »
Un recrutement stratégique et ciblé
Si les modalités précises restent à définir, le MESRI a déjà annoncé que les filières scientifiques, technologiques et numériques seront prioritaires. Cette orientation s’aligne avec les ambitions de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANTESRI), qui vise à promouvoir la souveraineté scientifique et l’innovation.
Le président Bassirou Diomaye Faye avait souligné l’urgence de repenser l’offre académique et de renforcer les ressources humaines. Cette initiative répond directement à cet appel, en mettant l’accent sur des profils capables de répondre aux besoins économiques et sociaux du pays.
Un défi à la hauteur des ambitions
Le succès de cette politique dépendra de plusieurs facteurs, notamment la rapidité de sa mise en œuvre et la répartition équitable des postes. Le Sénégal pourrait s’inspirer des expériences réussies ailleurs en Afrique, comme en Côte d’Ivoire, où 508 enseignants-chercheurs ont été recrutés en 2022, ou au Kenya, qui a renforcé ses effectifs dans les domaines des sciences et technologies.
Ces exemples montrent qu’un renforcement des ressources académiques peut avoir un impact tangible sur la qualité de l’enseignement et de la recherche. Pour le Sénégal, cette opération de recrutement est une étape clé pour transformer son enseignement supérieur et préparer les générations futures aux défis contemporains.
