⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La 5G promet des débits ultra-rapides et une réduction de la latence, ouvrant la voie à des usages innovants comme la téléchirurgie et l’Internet des objets (IoT).
- Le déploiement de la 5G en Afrique est concentré dans les grandes villes, laissant les zones rurales sous-connectées.
- Les coûts élevés des smartphones compatibles et des forfaits 5G freinent l’adoption de cette technologie sur le continent.
La 5G suscite un engouement mondial, et l’Afrique ne fait pas exception. Cette technologie de dernière génération promet de transformer l’accès à Internet et d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques. Cependant, son déploiement sur le continent soulève des questions cruciales sur son accessibilité et son impact réel pour les populations.
Des performances spectaculaires pour une révolution numérique
La 5G se distingue par des débits théoriques pouvant atteindre jusqu’à 20 Gbps en réception et 10 Gbps en émission, soit bien au-delà des capacités de la 4G. Cette avancée permet des usages intensifs en données, comme le streaming en ultra haute définition, la téléchirurgie ou encore les véhicules autonomes. La latence, réduite à moins de 10 millisecondes, favorise le développement d’applications en temps réel, essentielles pour des secteurs comme la santé ou l’industrie.
« La 5G peut gérer jusqu’à un million d’objets connectés par kilomètre carré, contre 100 000 pour la 4G. »
Cette capacité est particulièrement intéressante pour l’Internet des objets (IoT), qui pourrait transformer des domaines comme l’agriculture avec des capteurs intelligents ou la gestion de l’énergie. Selon la GSMA, le trafic de données mobiles en Afrique devrait être multiplié par cinq d’ici 2030, atteignant plus de 20 exaoctets par an. La 5G apparaît donc comme une solution incontournable pour absorber cette croissance exponentielle.
Des défis majeurs pour un accès universel
Cependant, la 5G ne résout pas tous les problèmes d’accès à Internet en Afrique. En 2023, environ 40 % de la population africaine, soit 500 millions de personnes, n’avait pas accès à la 3G ou à la 4G, indispensables pour un usage basique d’Internet. Le déploiement de la 5G est actuellement limité aux grandes villes, laissant les zones rurales, où vit 60 % de la population, largement sous-connectées.
Le coût reste un obstacle majeur. Le prix moyen d’un smartphone compatible 5G dépasse 150 USD, tandis que le revenu annuel moyen dans de nombreux pays africains est inférieur à 1000 USD. Les forfaits 5G, souvent plus chers, limitent également leur adoption, surtout dans un contexte où l’Internet mobile est majoritairement consommé via des packs de données prépayés.
Un déploiement coûteux et inégal
Le déploiement de la 5G exige des investissements considérables. La construction de nouvelles antennes, le déploiement de la fibre optique et l’acquisition de fréquences représentent des coûts élevés. Selon une étude d’Ericsson, le coût de base du déploiement de la 5G est estimé entre 3 et 8 milliards de dollars par pays, avec un investissement supplémentaire de 20 à 35 % nécessaire pour étendre la couverture.
Ces coûts poussent les opérateurs à privilégier les zones urbaines, jugées plus rentables, au détriment des régions rurales. Cette dynamique accentue les inégalités d’accès au numérique, déjà marquées sur le continent. Pour de nombreux utilisateurs, la 4G reste suffisante pour les usages courants comme la messagerie ou les réseaux sociaux. En l’absence de contenus et d’applications spécifiquement optimisés pour la 5G, la valeur ajoutée de cette technologie reste limitée pour l’utilisateur moyen.
« Le déploiement de la 5G en Afrique doit s’accompagner d’une réflexion sur l’inclusion numérique pour éviter de creuser les écarts. »
En somme, la 5G en Afrique porte des promesses spectaculaires, mais elle doit surmonter des défis majeurs pour garantir un accès universel et équitable.

