⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- L’Afrique du Sud et le Maroc dominent la production automobile en Afrique en 2024.
- L’Afrique du Sud enregistre une baisse de 5% de sa production, tandis que le Maroc progresse de 5%.
- Les défis incluent les tarifs américains et la concurrence des importations, notamment chinoises.
L’industrie automobile africaine connaît une transformation majeure, portée par deux poids lourds : l’Afrique du Sud et le Maroc. En 2024, ces deux nations restent les leaders incontestés du continent, bien que leurs dynamiques diffèrent.
L’Afrique du Sud et le Maroc : les géants africains de l’automobile
Selon l’Organisation Internationale des Constructeurs d’Automobiles, l’Afrique du Sud et le Maroc ont produit respectivement 599 755 et 559 645 véhicules en 2024. Ces chiffres placent les deux pays parmi les 25 premiers producteurs mondiaux, avec des rangs légèrement différents : l’Afrique du Sud se classe 20e, tandis que le Maroc occupe la 23e position.
Cependant, les tendances divergent. L’Afrique du Sud a enregistré une baisse de 5% de sa production annuelle, un recul qui s’éloigne des objectifs ambitieux fixés par le Plan directeur automobile sud-africain 2035, qui visait 784 509 unités. En revanche, le Maroc a affiché une croissance de 5%, consolidant sa position sur le marché mondial.
“Les marchés émergents renforcent leur rôle d’hubs automobiles, grâce à la hausse des revenus, aux accords commerciaux régionaux et aux délocalisations des chaînes d’approvisionnement depuis des pays à coûts élevés.”
Les défis de l’Afrique du Sud : tarifs américains et concurrence chinoise
L’Afrique du Sud, malgré ses atouts, fait face à des vents contraires. Les tarifs douaniers imposés par les États-Unis sous l’administration Trump ont érodé les avantages de l’Accord sur la Croissance et les Opportunités en Afrique (AGOA). Résultat : les exportations vers les États-Unis, un marché clé, ont chuté en 2025. Ce contexte fragilise une industrie déjà affaiblie par une demande intérieure faible et une concurrence accrue des importations, notamment chinoises.
Le ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau, a souligné les impacts de cette crise : en deux ans, 12 usines ont fermé et plus de 4 000 emplois ont été supprimés. Les constructeurs locaux, comme Volkswagen, Toyota et Mercedes-Benz, font face à une pression croissante pour maintenir leurs activités.
Le Maroc : une montée en puissance remarquable
À l’inverse, le Maroc poursuit son ascension. Avec une production en hausse de 5%, le royaume chérifien s’impose comme un acteur incontournable. Cette dynamique positive s’explique par des investissements stratégiques et des partenariats avec des constructeurs européens, notamment Renault et Stellantis. Le Maroc mise également sur une intégration régionale renforcée et une production orientée vers les marchés européens et africains.
Cependant, le Maroc n’est pas à l’abri des défis. La concurrence mondiale reste féroce, avec des géants comme la Chine, qui a produit plus de 31 millions de véhicules en 2024, dominés par les véhicules électriques. Les États-Unis et le Japon complètent le trio de tête mondial, avec une production axée sur les véhicules commerciaux et électriques.
“Les économies émergentes, comme l’Inde, le Mexique et le Brésil, montent en puissance, redessinant la carte mondiale de la production automobile.”
En 2024, l’Afrique du Sud et le Maroc illustrent les contrastes d’une industrie en mutation. Si l’Afrique du Sud cherche à surmonter ses obstacles, le Maroc incarne une success story africaine dans un secteur de plus en plus mondialisé.
