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- L’Algérie signe deux conventions avec Occidental Petroleum pour évaluer le potentiel pétrolier et gazier de deux zones.
- Ces accords s’inscrivent dans la stratégie du pays pour renforcer sa position sur le marché mondial des hydrocarbures.
- Les études visent à préparer d’éventuels développements futurs et à optimiser l’exploitation des réserves nationales.
L’Algérie poursuit ses efforts pour consolider sa place sur le marché mondial des hydrocarbures. Le pays vient de signer deux conventions d’études avec la société américaine Occidental Petroleum, portant sur le potentiel pétrolier et gazier des zones d’El Ouabed et de Dahar, situées dans le sud du pays. Ces accords marquent une nouvelle étape dans la coopération énergétique entre les deux parties.
De nouvelles conventions pour explorer le potentiel local
L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a officialisé ces conventions le 17 août 2025. Elles visent à analyser les ressources des régions ciblées, afin de préparer d’éventuels développements futurs. Selon Alnaft, ces accords « démontrent l’engagement à collaborer pour approfondir l’évaluation et la valorisation du domaine minier national des hydrocarbures ».
Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte où l’Algérie cherche à maintenir sa position de fournisseur fiable, tout en optimisant l’exploitation de ses réserves. D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’offre mondiale de pétrole devrait dépasser la demande en 2025, malgré les tensions au Moyen-Orient. Cependant, la demande mondiale reste incertaine, avec une croissance révisée à 730 000 barils par jour, en raison de tensions commerciales et d’une faible demande en Chine et aux États-Unis.
« Les deux conventions d’études signées entre Alnaft et Occidental Petroleum démontrent leur engagement à collaborer afin d’approfondir l’évaluation et la valorisation du domaine minier national des hydrocarbures. »
Un enjeu stratégique pour l’économie algérienne
Le secteur des hydrocarbures est vital pour l’économie algérienne. Entre 2019 et 2023, il représentait environ 83 % des exportations et près de 47 % des recettes budgétaires du pays. Cependant, le déficit budgétaire est projeté à 14,5 % du PIB en 2025, en grande partie à cause de la baisse des recettes pétrolières. Chaque nouveau gisement évalué devient donc crucial pour la stabilité financière du pays.
Les conventions signées ne marquent pas encore le début de l’exploitation directe. Elles définissent une phase préliminaire d’études techniques et géologiques. Celles-ci permettront de déterminer les quantités de ressources disponibles et les conditions de leur mise en valeur, avant tout investissement majeur.
Des perspectives prometteuses pour l’avenir
Pour Occidental Petroleum, déjà présente en Algérie dans plusieurs gisements, ces accords renforcent sa position dans le paysage énergétique local. Pour les autorités algériennes, ils réaffirment la volonté d’élargir la coopération avec des partenaires internationaux, afin de capter des flux financiers et technologiques.
Si les études révèlent un potentiel significatif, cela pourrait ouvrir la voie à des investissements directs étrangers, à un soutien accru de l’industrie locale des services pétroliers et à un renforcement des recettes budgétaires. Ces perspectives s’inscrivent dans la continuité du plan d’investissement de 50 milliards de dollars annoncé en décembre 2024, dont 71 % sont destinés à l’exploration et à la production.
Ces initiatives montrent que l’Algérie mise sur une stratégie proactive pour rester un acteur clé du marché mondial des hydrocarbures, malgré les défis économiques et géopolitiques actuels.
