⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le journaliste Venant Mboua estime que la campagne de Paul Biya pour 2025 est déjà achevée.
- Les concertations menées par Ferdinand Ngoh Ngoh auraient servi de pré-campagne au président sortant.
- Des critiques pointent une stratégie politique visant à éviter une campagne traditionnelle.
Alors que la présidentielle de 2025 approche, des voix s’élèvent pour affirmer que la campagne de Paul Biya serait déjà terminée. Le journaliste Venant Mboua pointe du doigt les concertations organisées par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, comme une manœuvre discrète pour préparer le terrain.
Une campagne silencieuse mais efficace ?
Selon Venant Mboua, les réunions menées par Ferdinand Ngoh Ngoh avec différentes couches de la population camerounaise auraient en réalité servi de pré-campagne pour Paul Biya. Le président sortant, qui brigue un 8e mandat, aurait ainsi déjà consolidé son soutien auprès des électeurs sans même avoir officiellement lancé sa campagne.
« La campagne de Biya est terminée. Ils ont commencé par les vieillards et terminé par les jeunes étudiants. »
Cette stratégie, bien que non conventionnelle, pourrait permettre à Paul Biya de se présenter comme un candidat déjà en phase avec les préoccupations des citoyens. En évitant les discours publics et les déplacements traditionnels, il pourrait également minimiser les critiques et les controverses qui accompagnent souvent les campagnes électorales.
Des photos symboliques et des critiques acerbes
Venant Mboua évoque également deux photos symboliques, décrites comme des images d’un « fantôme », pour illustrer la campagne atypique de Paul Biya. Ces images, selon lui, reflètent une campagne discrète mais efficace, où les rencontres avec les représentants de la population remplacent les grands rassemblements.
« Deux photos d’un même fantôme. Deux photos comme dans une salle d’attente de la morgue, avant la sortie du corps… »
Cette métaphore, bien que provocatrice, met en lumière les critiques adressées à la gouvernance de Paul Biya. Certains estiment que le président sortant a réussi à imposer une forme de gouvernance où les conseils de ministres et les interactions publiques sont minimisées, voire inexistantes. Cette approche, bien que critiquée, semble avoir porté ses fruits dans le passé.
Une stratégie politique qui divise
La stratégie politique de Paul Biya divise les observateurs. Pour certains, elle témoigne de son génie politique, capable d’adapter sa campagne aux réalités du pays. Pour d’autres, elle reflète une volonté de contourner les exigences démocratiques et de maintenir un contrôle total sur le processus électoral.
Venant Mboua anticipe que Ferdinand Ngoh Ngoh et Grégoire Owona pourraient bientôt déclarer que Paul Biya, grâce à ses larges consultations, a mené une campagne électorale « extraordinaire ». Une telle annonce pourrait renforcer l’idée que le président sortant est déjà informé des problèmes de toutes les populations, rendant inutile une campagne traditionnelle.
En somme, la campagne présidentielle de 2025 s’annonce déjà comme un terrain de jeu politique complexe, où les stratégies non conventionnelles pourraient redéfinir les règles du jeu.
