⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La justice sud-africaine a annulé l’autorisation environnementale de TotalEnergies pour l’exploration offshore.
- Le jugement pointe des lacunes dans l’évaluation d’impact environnemental et la participation publique.
- Ce revers remet en question les ambitions de TotalEnergies dans une zone stratégique pour l’énergie.
La multinationale française TotalEnergies subit un nouveau revers judiciaire en Afrique du Sud. La Haute Cour du Cap-Occidental a annulé l’autorisation environnementale pour l’exploration du bloc offshore 5/6/7, situé au large de la côte ouest. Ce jugement, rendu public le 14 août, fait suite à un recours de l’ONG Green Connection, qui dénonçait des failles dans le processus d’évaluation environnementale. Une décision qui pourrait freiner les ambitions énergétiques de TotalEnergies dans cette région stratégique.
Un jugement qui pointe des lacunes environnementales
La Haute Cour du Cap-Occidental a estimé que l’évaluation d’impact environnemental (EIE) réalisée par TotalEnergies était « profondément déficiente ». Selon le jugement, cette évaluation ne respectait pas pleinement les obligations légales en matière de participation publique et d’analyse des risques. Les communautés locales et les impacts sur la biodiversité marine n’ont pas été suffisamment pris en compte.
Ce manquement a conduit à l’annulation de l’autorisation, obligeant TotalEnergies et son partenaire Shell à suspendre toute activité sur le bloc concerné. Pour reprendre les travaux, les entreprises devront engager une nouvelle procédure conforme à la loi, incluant une consultation plus approfondie des populations locales et une analyse rigoureuse des impacts environnementaux.
« L’évaluation d’impact environnemental était profondément déficiente et ne respectait pas les obligations légales. » – Haute Cour du Cap-Occidental.
Un contexte de pression croissante
Ce revers judiciaire s’inscrit dans un contexte où les projets d’exploration offshore en Afrique du Sud sont de plus en plus contestés. Les ONG et les communautés locales exercent une pression accrue pour limiter les impacts environnementaux de ces activités. Plusieurs projets similaires ont déjà été freinés par des actions en justice, soulignant les tensions entre les intérêts économiques et les préoccupations écologiques.
Ce jugement pourrait également avoir des répercussions sur d’autres projets en cours. Les entreprises pétrolières opérant en Afrique du Sud devront désormais redoubler de vigilance pour s’assurer que leurs évaluations environnementales respectent scrupuleusement les exigences légales.
Des ambitions énergétiques mises à l’épreuve
Ce contretemps retarde les perspectives d’exploration dans une zone considérée comme stratégique pour l’Afrique du Sud. Les découvertes récentes de pétrole et de gaz au large de la Namibie voisine renforcent l’intérêt pour cette région. L’exploitation de ces ressources est jugée essentielle pour la sécurité énergétique du pays.
TotalEnergies et ses partenaires peuvent encore déposer une nouvelle demande d’autorisation, mais ce processus risque de prendre du temps. En attendant, leur calendrier de mise en valeur des ressources offshore est compromis. Ce revers judiciaire rappelle que les ambitions énergétiques doivent s’accompagner d’un engagement sérieux envers la protection de l’environnement et le respect des communautés locales.
« Ce jugement retarde les perspectives d’exploration dans une zone stratégique pour l’Afrique du Sud. »
