⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Léandre Bassolé a renforcé la coopération entre le Congo et la BAD lors d’une mission à Brazzaville.
- Le Congo prépare les Assemblées annuelles de la BAD en mai 2026, avec un soutien accru de l’institution.
- Un accord pour le rebasage du PIB congolais a été signé pour améliorer la crédibilité économique du pays.
Léandre Bassolé, nommé en avril 2025, vient de mener une mission stratégique à Brazzaville pour consolider les liens entre le Congo et la Banque africaine de développement (BAD). Cette visite s’inscrit dans un contexte crucial, alors que le pays se prépare à accueillir les 61e Assemblées annuelles de la BAD en mai 2026.
Une mission pour renforcer le partenariat stratégique
Du 4 au 7 août, Léandre Bassolé a multiplié les rencontres avec les autorités congolaises pour renforcer le dialogue stratégique et identifier de nouvelles opportunités de coopération. Cette mission visait également à faire le point sur les projets financés par la BAD, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du numérique et des infrastructures. Le directeur général a salué la qualité du partenariat entre les deux parties et réaffirmé l’engagement de la Banque à soutenir le Plan national de développement 2022-2026 du Congo.
Lors de ses échanges avec le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, M. Bassolé a insisté sur l’importance de la préparation des Assemblées annuelles. Une mission préparatoire de la BAD est attendue à Brazzaville en septembre 2025 pour finaliser les détails de cet événement majeur. La Banque a également exprimé sa volonté d’accompagner le Congo pour garantir le succès de ces assises.
« La visite s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la proximité avec les pays membres régionaux, notamment ceux d’Afrique centrale, et de consolider des partenariats fondés sur l’impact et la redevabilité », a déclaré Léandre Bassolé.
Des projets structurants au cœur des discussions
Léandre Bassolé a rencontré plusieurs ministres congolais pour discuter des projets en cours et des perspectives de financement. Avec le ministre des Finances, Christian Yoka, les échanges ont porté sur la mobilisation de financements additionnels et les réformes macroéconomiques. La Banque a salué les efforts du gouvernement pour assainir les finances publiques, ouvrant la voie à une reconstitution de la marge d’emprunt dès 2026.
Dans le secteur de l’énergie, les discussions avec le ministre Emile Ouosso ont porté sur le développement du Compact énergétique et la préparation du Projet d’amélioration de la performance et de l’accès du secteur électrique (PAPASE). En agriculture, les échanges avec le ministre Paul Valentin Ngobo ont mis l’accent sur le Projet de développement des chaînes de valeur agricoles (PRODIVAC) et le renforcement des équipes de coordination.
Un accord pour le rebasage du PIB congolais
Un des points forts de cette mission a été la signature d’un accord de don de 600 000 dollars américains pour le rebasage du PIB congolais. Ce projet, financé par le Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaire, vise à moderniser le système de comptabilité nationale et à produire des données macroéconomiques fiables et conformes aux normes internationales.
Selon Ludovic Ngatsé, ce rebasage permettra de réévaluer le PIB à sa juste valeur, d’améliorer le profil de risque du Congo et de renforcer sa crédibilité auprès des partenaires financiers. Léandre Bassolé a souligné que cette démarche n’est pas seulement statistique, mais stratégique, car elle ouvrira la voie à une mobilisation accrue de ressources pour le développement.
« Le rebasage du PIB n’est pas un simple exercice statistique. C’est une démarche stratégique qui permettra au Congo de mieux refléter la réalité de son économie et de renforcer sa crédibilité auprès des investisseurs », a affirmé Léandre Bassolé.
