⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le déploiement de 4 000 camions à gaz naturel comprimé (GNC) pour la raffinerie Dangote est retardé en raison de problèmes logistiques en Chine.
- Ce projet vise à réduire les coûts de distribution de pétrole et à améliorer l’efficacité énergétique au Nigeria.
- Les discussions avec les acteurs du secteur soulignent les défis de l’industrialisation africaine.
Le retard dans le déploiement des camions à GNC pour la raffinerie Dangote illustre les défis logistiques auxquels l’Afrique est confrontée dans son processus d’industrialisation. Ce projet ambitieux, destiné à moderniser la distribution de pétrole au Nigeria, bute sur des obstacles qui révèlent les limites des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Un projet ambitieux freiné par des contraintes logistiques
La raffinerie Dangote, l’un des projets phares de l’industrie pétrolière africaine, a récemment été confrontée à un contretemps majeur. Le déploiement de 4 000 camions fonctionnant au GNC (gaz naturel comprimé), prévu pour août 2025, a été retardé. Selon un responsable anonyme du groupe Dangote, ce retard est dû à une pénurie de navires capables de transporter ces véhicules depuis la Chine vers le Nigeria.
Sur les 4 000 camions attendus, seulement 450 ont été livrés à ce jour. Un nouveau lot de 150 camions est prévu pour la semaine prochaine, portant le total à 600. Cependant, cela reste bien en deçà des objectifs initiaux. Cette situation met en lumière les défis logistiques mondiaux, notamment la dépendance aux chaînes d’approvisionnement internationales.
“Il n’y a pas assez de navires venant de Chine pour gérer 4 000 camions et 4 000 citernes”, a déclaré le responsable.
Les enjeux économiques et écologiques du projet
Malgré ce retard, le projet reste stratégique pour le Nigeria. L’adoption de camions à GNC vise à réduire les coûts de distribution de pétrole, estimés à ₦1,7 trillion par an. Ces véhicules, moins coûteux à exploiter que les camions diesel traditionnels, permettraient également de diminuer les émissions de carbone, s’inscrivant dans les tendances mondiales de transition énergétique.
La raffinerie, qui fonctionne déjà à 85 % de sa capacité de 650 000 barils par jour, voit dans ce projet une opportunité de moderniser la chaîne d’approvisionnement pétrolière du pays. En remplaçant les camions diesel par des véhicules à GNC, Dangote espère stabiliser les prix de distribution et réduire la dépendance à des solutions coûteuses et polluantes.
Des discussions pour rassurer les acteurs du secteur
Le retard de ce projet a suscité des inquiétudes parmi les acteurs du secteur pétrolier nigérian. La semaine dernière, Dangote a organisé une réunion avec des organisations clés, telles que la National Association of Road Transport Owners (NARTO) et la Natural Oil and Gas Suppliers Association of Nigeria. L’objectif était de dissiper les craintes concernant les pertes d’emplois potentielles liées à ce changement.
Lors de cette rencontre, la raffinerie a assuré qu’elle protégerait les rôles des distributeurs et des chauffeurs de citernes, tout en intégrant les nouvelles technologies. Ce dialogue montre que l’industrialisation africaine ne peut ignorer les dynamiques sociales et économiques locales.
Le projet de Dangote illustre les défis et les opportunités de l’industrialisation en Afrique, où les ambitions modernes se heurtent aux réalités logistiques et sociales.
Ce retard dans le déploiement des camions à GNC pour la raffinerie Dangote soulève des questions sur la capacité de l’Afrique à surmonter les obstacles logistiques pour atteindre ses objectifs industriels. Toutefois, il montre aussi que des solutions innovantes, comme l’adoption de technologies plus propres et plus efficaces, peuvent transformer les défis en opportunités.
