⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Shell lance une nouvelle campagne de forage en Namibie pour mieux évaluer les réservoirs offshore.
- Les défis géologiques et techniques compliquent l’exploitation des gisements.
- La Namibie espère booster sa croissance économique grâce à ces ressources.
La Namibie pourrait bientôt devenir un acteur clé de l’industrie pétrolière. Shell, le géant anglo-néerlandais, prévoit de lancer en 2026 une nouvelle campagne de forage dans le bassin d’Orange. L’objectif ? Surmonter les défis géologiques et exploiter enfin les prometteurs gisements offshore.
Une nouvelle campagne pour mieux comprendre les réservoirs
Depuis 2022, Shell a enchaîné les découvertes dans le bassin d’Orange, notamment avec les gisements Graff, La Rona et Jonker. Cependant, ces réservoirs, bien que prometteurs, posent des défis techniques. La multinationale prévoit donc de forer cinq nouveaux puits d’exploration sur sa licence PEL 39. Cette campagne vise à collecter des données essentielles pour mieux évaluer les réservoirs et identifier des cibles plus viables sur le plan économique.
Les défis sont nombreux. La faible perméabilité des roches et la forte teneur en gaz compliquent l’exploitation. Shell a d’ailleurs déprécié ses investissements dans la licence de 400 millions de dollars, estimant que les hydrocarbures découverts ne sont pas encore exploitables. Ces obstacles doivent être surmontés avant toute décision finale d’investissement.
“Ces forages sont indispensables pour transformer le potentiel offshore en production effective.”
Un contexte régional dynamique mais complexe
Shell n’est pas seule dans cette course aux hydrocarbures. TotalEnergies et Galp sont également présents dans le bassin d’Orange. Cependant, leurs projets avancent à des rythmes différents. TotalEnergies a repoussé à fin 2026 sa décision d’investissement sur le gisement Venus, tandis que Galp cherche à céder une partie de sa participation dans le périmètre Mopane pour partager les coûts.
La forte présence de gaz dans le bassin est un frein pour les investisseurs ciblant le pétrole brut. Ces défis techniques et économiques montrent à quel point l’exploitation de ces gisements est complexe. Malgré cela, la région reste prometteuse, et les acteurs continuent d’investir pour surmonter ces obstacles.
Un enjeu majeur pour la Namibie
Pour la Namibie, ces gisements offshore représentent un espoir économique. En novembre 2024, Tom Alwendo, alors ministre du Pétrole et des Mines, avait déclaré que le pays pourrait atteindre une croissance de 8 % d’ici 10 ans grâce à ses ressources pétrogazières. Actuellement, la croissance est de 3,7 % selon la Banque mondiale, mais la Namibie mise sur ces gisements pour accélérer son développement.
La réussite de la campagne de Shell sera donc déterminante. Si les forages permettent de mieux évaluer les réservoirs et de surmonter les défis techniques, la Namibie pourrait enfin transformer son potentiel offshore en une production effective d’hydrocarbures. Un enjeu crucial pour l’avenir économique du pays.
