⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La présidentielle de 2025 au Cameroun s’annonce décisive avec des stratégies de coalition et des consignes de vote.
- Les partis cherchent à maximiser leurs chances en s’alliant ou en donnant des recommandations électorales.
- Le poids des candidats comme Maurice Kamto, Bello Bouba Maigari ou Paul Biya influence les dynamiques électorales.
À moins d’un an de l’élection présidentielle de 2025, les stratégies politiques s’intensifient au Cameroun. Avec 12 candidats déjà déclarés, les **coalitions** et les **consignes de vote** deviennent des enjeux majeurs. Ces mécanismes, bien que courants en période électorale, pourraient jouer un rôle crucial dans un scrutin où chaque voix compte.
Coalition politique : quoi, qui et avec qui ?
Une coalition politique est une alliance entre plusieurs partis partageant des idées communes. L’objectif ? Présenter un candidat unique et un programme commun pour maximiser les chances de victoire. Selon le Pr Alphonse Amougou, ces alliances visent souvent à gouverner ensemble en cas de succès, avec une **répartition des postes ministériels**.
Cependant, toutes les coalitions ne se valent pas. En 2018, des alliances comme le soutien du FSNC à Paul Biya ou le retrait d’Akere Muna en faveur de Maurice Kamto ont marqué les esprits. Mais leur impact réel reste discuté. En 2025, les partis devront évaluer leur **poids électoral** avant de s’engager dans de telles alliances.
« Une coalition n’est efficace que si chaque parti y trouve un intérêt concret, notamment en termes de voix ou de pouvoir. »
Les consignes de vote : qui peut en donner et pourquoi ?
Une consigne de vote est une recommandation faite par un parti ou une personnalité politique pour orienter les électeurs. Mais pour être crédible, cette recommandation doit provenir d’un acteur disposant d’une **réserve de voix mobilisable**. En 2025, seuls les candidats éliminés ou retirés pourront donner des consignes en faveur d’un candidat encore en lice.
Cependant, ces consignes ne sont pas toujours suivies. La **distance idéologique** ou la **démobilisation** des électeurs peuvent limiter leur impact. Par exemple, le retrait d’Akere Muna en 2018 n’a pas suffi à faire basculer l’élection en faveur de Maurice Kamto.
Les enjeux du scrutin de 2025 : qui peut déterminer quoi ?
Le mode de scrutin uninominal à un tour au Cameroun complique les stratégies de coalition. Le candidat arrivé en tête remporte l’élection, peu importe l’écart de voix. Ainsi, les alliances doivent être solides pour influencer le résultat final.
En 2025, Maurice Kamto, arrivé deuxième en 2018, pourrait jouer un rôle clé. Cependant, son électorat, estimé à environ 500 000 voix, semble insuffisant pour faire basculer l’élection face à un électorat annoncé de 8 millions. Bello Bouba Maigari, avec son parti UNDP, apparaît comme un autre acteur majeur, disposant de relais locaux solides.
Paul Biya, quant à lui, peut compter sur des soutiens historiques comme le PADDEC ou des fractions de l’UPC. Mais l’abstention, souvent élevée, pourrait également peser sur le scrutin.
