
Anicet Ekane a récupéré ses équipements médicaux confisqués il y a un mois par la gendarmerie. Son avocat, Me Hippolyte Meli, a confirmé la restitution, tout en annonçant une plainte contre les responsables. Cette affaire s’inscrit dans le contexte de la répression politique en lien avec les revendications électorales.
Des équipements restitués sous conditions
Le 27 novembre, Anicet Ekane, président du Manidem et leader de l’Union pour le changement (UPC2025), a récupéré ses équipements médicaux après un mois de confiscation. Selon son avocat, ces appareils, notamment un extracteur d’oxygène, ont été remis à sa disposition, mais leur utilisation reste discutée. Les médecins militaires auraient confirmé leur bon fonctionnement, mais aucun contrôle contradictoire n’a encore été effectué par les médecins personnels d’Anicet Ekane.
Une restitution sous haute surveillance
La restitution des appareils a eu lieu au Centre Hospitalier de Gynécologie et Obstétrique (CMG) de Yaoundé. Me Hippolyte Meli a précisé dans un communiqué que cinq gendarmes, non identifiés par Anicet Ekane, ont supervisé l’opération. Ce dernier, en raison de son état de santé, a dû décharger lui-même les équipements de son lit d’hôpital.
« L’opinion est informée que dans la journée du jeudi 27 novembre, une équipe de cinq gendarmes non identifiés par le Président EKANE Anicet Georges lui ont fait décharger en personne sur son lit de malade au CMG/Yaoundé, ses équipements personnels. »
Une plainte en préparation
Suite à cette restitution, Me Hippolyte Meli a annoncé l’intention de déposer une plainte. Cette action vise le Colonel Commandant la Légion de Gendarmerie du Littoral et ses subordonnés, accusés d’avoir orchestré ce qu’ils qualifient d’acte criminel. Cette affaire met en lumière les tensions politiques autour des élections présidentielles et des revendications de certains candidats.
Anicet Ekane, figure politique engagée, a été arrêté dans le cadre de la répression liée aux revendications électorales. Lui et son parti soutiennent qu’Issa Tchiroma Bakary, candidat de leur choix, a remporté l’élection présidentielle. Cette situation a conduit à des arrestations et des confiscations, dont celle des équipements médicaux d’Anicet Ekane.
Les partisans d’Anicet Ekane le considèrent comme un détenu politique et réclament sa libération sans conditions. Cette affaire illustre les défis politiques actuels au Cameroun, avec des tensions persistantes entre les forces de l’ordre et les opposants.





