
L’industrie fintech africaine connaît une croissance fulgurante. Ses revenus devraient passer de 10 milliards de dollars en 2023 à 47 milliards d’ici 2028. Découvrez les régions phares et leurs capitales d’investissement qui propulsent cette révolution financière sur le continent.
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- 📊 L’Afrique de l’Ouest, menée par le Nigeria, est le moteur des paiements numériques avec un financement record.
- 💰 L’Afrique de l’Est, dont le Kenya est le fer de lance, se distingue par l’adoption massive du mobile money.
- 📉 L’Afrique australe, dominée par l’Afrique du Sud, fait face à un recul des investissements malgré un secteur financier établi.
L’ouest africain, moteur des paiements numériques
L’Afrique de l’Ouest est un moteur clé de la fintech africaine. Le Nigeria domine la région. En 2024, la zone a attiré 587 millions de dollars de fonds pour les startups. Le Nigeria représente près de 400 millions de dollars de ce total. Au T1 2025, il a sécurisé environ 100 millions de dollars. Cela confirme sa place parmi les trois marchés de startups africains majeurs.
Le Ghana émerge comme un marché secondaire. L’utilisation du mobile money y a bondi de 63 % en 2023. L’Afrique de l’Ouest francophone attire aussi l’attention. Ses financements en capital-risque ont été multipliés par huit entre 2021 et 2024. La fintech y représente 31 % du financement total. Elle connecte environ 30 millions de personnes aux services bancaires formels.
« La révolution fintech en Afrique n’est pas une simple tendance. C’est une force transformatrice qui redessine le paysage financier du continent. »
— Mayowa Kuyoro, Partenaire chez McKinsey, Lagos
L’est africain, bastion du mobile money
L’Afrique de l’Est s’impose comme un leader de la transformation numérique. Elle est un pôle majeur de financement. En 2024, la région a attiré 725 millions de dollars. Cela représente environ 33 % des fonds levés en Afrique. Le Kenya a largement dominé, en captant 638 millions de dollars. Ce montant représente 88 % du total régional.
Le M-Pesa demeure la pierre angulaire de l’économie numérique kenyane. En 2024, la plateforme traitait plus de 61 millions de transactions par jour et servait plus de 50 millions d’utilisateurs actifs au Kenya. Ce service s’est étendu aux solutions d’épargne et de prêt. Bien que le mobile money reste essentiel, la banque numérique gagne en popularité. Nairobi est un centre florissant d’innovation fintech.
« La véritable appropriation de l’écosystème commence par l’investissement local. Le capital international manque souvent d’une compréhension profonde des réalités locales. »
— Marge Ntambi, Venture Partner chez Benue Capital
L’afrique australe, un marché en mutation
L’Afrique australe connaît une dynamique différente. En 2024, les financements fintech y ont chuté de 36 %. L’Afrique du Sud a dominé la région. Elle a contribué à 99 % du financement total. Cependant, le marché peine à suivre le rythme des autres puissances africaines. La fintech sud-africaine, évaluée à 7,08 milliards de dollars en 2023, devrait atteindre 15 milliards d’ici 2033.
Le secteur fait face à des obstacles comme les réglementations complexes et la cybersécurité. Un potentiel inexploité existe. Des villes comme Le Cap et Johannesburg ont un secteur financier mature, favorisant l’innovation. Des acteurs comme TymeBank ont marqué l’histoire. C’est la première banque numérique africaine à devenir rentable. Elle a atteint le statut de licorne en décembre 2024. Le marché du Buy Now, Pay Later (BNPL) est aussi en forte croissance. Il était évalué à 15,5 milliards de dollars en 2024. Il pourrait atteindre 33 milliards d’ici 2029.