
Le procès de Balthazar Engonga Ebang, déjà au cœur d’un scandale national, s’est intensifié ce mardi. Le ministère public a requis une lourde peine de 18 ans de prison ferme pour des faits de corruption présumée au sein d’une entreprise publique.
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- ⚖️ 18 ans de prison requis contre Balthazar Engonga Ebang pour détournement, enrichissement illicite et abus de fonction
- 💸 910 millions de FCFA d’amende et interdiction d’exercer une fonction publique demandées
- 🔥 Ce procès relance les débats après le scandale Balthazar lié à la diffusion de sextape et vidéos privées
Une chute spectaculaire après un scandale national
Rendu tristement célèbre en 2024 pour la diffusion massive de vidéos à caractère privé sur les réseaux sociaux, Balthazar Engonga Ebang est désormais jugé pour des faits bien plus graves. À l’époque, son nom était associé à un scandale de mœurs retentissant, impliquant des centaines de familles bouleversées.
Mais aujourd’hui, c’est devant la justice qu’il doit répondre de sa gestion controversée d’une société publique placée sous la tutelle du ministère des Finances. Les audiences ont démarré ce lundi, et elles se tiennent sur trois jours dans un climat tendu, en présence d’autres anciens cadres de l’entreprise.

Un réquisitoire implacable du parquet
Le ministère public ne mâche pas ses mots. Il a détaillé les chefs d’accusation, demandant au total 18 ans de réclusion assortis d’une lourde amende. Voici la répartition des peines requises contre l’ancien dirigeant :
- 🚨 8 ans pour détournement de fonds publics
- 💰 4 ans et 5 mois pour enrichissement illicite
- ⚙️ 6 ans et 1 jour pour abus de fonction
- 💸 910 millions de FCFA d’amende
- 🚫 Interdiction d’exercer toute fonction publique pendant la durée de la peine
Pour le procureur, ces sanctions sont à la hauteur des dérives constatées dans la gestion des deniers publics. L’État aurait subi un préjudice considérable, alimentant les frustrations d’une population déjà lassée par les scandales à répétition.
Une défense en opposition et un passé qui pèse
La défense, quant à elle, rejette catégoriquement les accusations, dénonçant un dossier orienté par le poids de l’opinion publique et le passé sulfureux de son client. Les avocats dénoncent une instrumentalisation judiciaire, visant à faire de Balthazar un bouc émissaire.
« Nous contestons l’ensemble des charges. Aucun élément matériel ne démontre un enrichissement personnel direct », a plaidé son avocat principal.
Cette affaire judiciaire ne peut être détachée du retentissement moral et social du scandale de l’affaire Balthazar. À l’époque, plus de 400 maris trompés et des révélations sur la paternité douteuse d’enfants avaient mis la société en émoi. Des voix s’élevaient pour exiger des tests ADN, dans ce qui était devenu une véritable crise de la confiance au sein des familles.
« Quelle chute des mœurs ! », dénonçait un internaute. « On ne joue pas impunément avec la santé, la fidélité et la structure familiale. »
Aujourd’hui, les projecteurs se déplacent du champ privé vers la gestion publique. L’affaire Balthazar, autrefois morale, devient désormais judiciaire. Un virage décisif qui pourrait redéfinir son avenir… derrière les barreaux.