
Le monde politique camerounais est en effervescence à l’approche de 2025. Dans ce contexte, Serge Espoir Matomba, Premier Secrétaire du PURS, a lancé une attaque virulente. Il cible des figures politiques majeures, notamment Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, qualifiant leurs récentes manœuvres de pure opportunisme politique.
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- 🗣️ Serge Espoir Matomba dénonce le timing suspect des candidatures présidentielles d’Issa Tchiroma et Bello Bouba Maïgari.
- 🏛️ Il les tient responsables de l’affaiblissement des institutions et des souffrances au Cameroun durant leurs années au pouvoir.
- 🌍 Matomba appelle à une rupture totale avec le système actuel, fustigeant une « répente » qui serait uniquement opportuniste.
La critique acerbe d’un timing suspect
La récente annonce des candidatures d’Issa Tchiroma Bakary, après sa démission du gouvernement, et de Bello Bouba Maïgari, désigné par son parti, suscite de vives réactions. Pour Serge Espoir Matomba, Premier Secrétaire du Parti Univers et Société (PURS), cette démarche, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, est loin d’être anodine. Le leader politique souligne que ces personnalités, ayant longtemps servi le régime en place, tentent soudainement d’incarner le changement. Il s’interroge sur les raisons d’une telle décision tardive, insinuant une stratégie calculée. Cette manœuvre, selon lui, vise soit à quitter un navire sur le point de couler, soit à continuer de jouer le jeu sous une autre forme.
Matomba insiste : le moment choisi pour ces révélations trahit une tentative de se repositionner. « Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi à quelques mois d’un scrutin décisif ? Ce timing n’est pas innocent », a-t-il déclaré. Il accuse ces anciens ministres d’avoir été les visages et les mains d’un système que son parti rejette fermement. Leur longue présence au sein du régime ne saurait être effacée par une simple déclaration de candidature, affirme-t-il avec force.
Le lourd passé et la responsabilité partagée
Serge Espoir Matomba ne mâche pas ses mots concernant le bilan de ces ministres. Il les rend directement responsables de l’état actuel du Cameroun. Selon lui, Issa Tchiroma et Bello Bouba Maïgari ont activement contribué à l’affaiblissement du pays, à l’asphyxie de ses institutions et à la souffrance de sa population. Matomba les décrit comme les « bras séculiers de la France-Afrique« , un modèle de gouvernance que le PURS récuse. Il affirme que ces personnalités sont comptables de tout ce qui s’est déroulé et se déroule encore dans le pays, au même titre que les membres actuels du gouvernement.
« Ces ministres sont comptables, au même titre que ceux qui sont dans le gouvernement, de tout ce qui se passe et ce qui s’est passé dans ce pays. »
L’argumentaire de Matomba est clair : on ne peut pas parler de renouveau quand on a été, pendant des années, un pilier du système que l’on prétend vouloir changer. Le leader du PURS insiste sur la nécessité d’une rupture réelle, profonde et sincère, par opposition à un « renouveau opportuniste ».
L’appel à une rupture véritable et la vigilance de la jeunesse
La critique de Matomba s’étend également à la crédibilité de ces « repentis ». Comment faire confiance à ceux qui « ont dîné hier avec les bourreaux et veulent déjeuner ce matin ou aujourd’hui avec le peuple » ? Une image particulièrement frappante citée par Matomba est la réception de l’ancien ministre Issa Tchiroma par l’ambassadeur de France avant sa démission. Pour le Premier Secrétaire du PURS, cela ressemble à un « dernier adoubement ou une bénédiction extérieure », signalant une continuité des liens, plutôt qu’une rupture.
« Ce n’est pas du renouveau, d’un renouveau opportuniste dont nous avons besoin, mais d’une rupture réelle, profonde et sincère. »
Le Grand Nord, région d’origine des deux ministres, n’aurait pas oublié les promesses non tenues et les souffrances endurées, malgré leur présence au pouvoir. Matomba conclut en affirmant que la jeunesse camerounaise est désormais éveillée et vigilante. Elle refuse catégoriquement qu’on lui dérobe une fois de plus son avenir. Le PURS milite pour une rupture totale avec un système françafricain qui n’a, selon lui, jamais servi les intérêts des Camerounais.