
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- L’opposition camerounaise semble prête à s’unir pour l’élection de 2025.
- Des alliances stratégiques entre partis pourraient redessiner la carte politique.
- Le RDPC fait face à des défis internes et à une montée du mécontentement populaire.
L’élection présidentielle de 2025 s’annonce déjà comme un tournant décisif pour le Cameroun. Alors que le RDPC tente de maintenir son hégémonie, l’opposition semble enfin prête à s’unir pour offrir une alternative crédible. Ce rapprochement inédit pourrait marquer la fin des divisions historiques et ouvrir la voie à une véritable alternance politique.
Un rapprochement historique entre partis d’opposition
Le paysage politique camerounais est en pleine mutation. Selon Max Mpandjo, directeur de publication du journal l’Indépendant, les récentes défections du FSNC et de l’UNDP de la majorité présidentielle ont secoué le RDPC. Ces départs ouvrent la porte à des alliances inédites. Le rapprochement entre l’UNDP et le SDF, ainsi que l’ouverture vers Akere Muna, candidat du Parti Univers, laissent entrevoir une coalition à grande échelle.
Cette dynamique pourrait mettre fin aux candidatures isolées et aux ambitions personnelles qui ont longtemps divisé l’opposition. La rencontre entre le président de l’UNDP et le vice-président du MRC, Mamadou Mota, symbolise cette volonté de dépasser les clivages.
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’essayons pas ; mais c’est parce que nous n’essayons pas que les choses sont difficiles. » – Sénèque
Une opposition prête à capitaliser sur le mécontentement populaire
Le mécontentement général au Cameroun est palpable. Les critiques fusent contre l’Elecam, le Conseil constitutionnel et la territoriale, accusés d’être inféodés au pouvoir. Les scandales et la gouvernance controversée du secrétaire général de la présidence renforcent ce sentiment. Ce contexte pourrait jouer en faveur de l’opposition, qui semble déterminée à incarner le changement.
Les défections d’Issa Tchiroma et de Bello Bouba, bien que critiquées, illustrent un mouvement plus large. Ces figures, malgré leur passé controversé, pourraient apporter leur expérience et leur influence à une opposition en quête d’unité. Le ras-le-bol exprimé par certains évêques et une partie de la population montre que le besoin de changement est réel.
Le RDPC face à ses contradictions
Le RDPC traverse une période délicate. Les consultations en cours au palais de l’unité révèlent des tensions internes. La base du parti semble de plus en plus critique envers une élite jugée déconnectée. La nomination d’un homme controversé à la tête du Comité stratégique de supervision de la campagne présidentielle est perçue comme une provocation.
Cette situation fragilise le parti au pouvoir, qui peine à convaincre face à une opposition de plus en plus organisée. Les scandales et les accusations d’abus de pouvoir alimentent les critiques, renforçant l’idée que le RDPC est en perte de légitimité. L’élection de 2025 pourrait ainsi marquer un tournant, avec une opposition prête à saisir cette opportunité pour écrire une nouvelle page de l’histoire politique camerounaise.