⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La coordonnatrice résidente de l’ONU au Burkina Faso a été expulsée après la publication d’un rapport jugé mensonger par les autorités.
- Le gouvernement burkinabè reproche au rapport de ne pas avoir associé les institutions nationales et de manquer de preuves.
- Cette décision intervient dans un contexte de tensions récurrentes entre l’ONU et le Burkina Faso.
Le Burkina Faso a pris une décision radicale en expulsant Carol Flore-Smereczniak, la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies. Cette mesure fait suite à la publication d’un rapport controversé sur les enfants et le conflit armé dans le pays. Le gouvernement burkinabè accuse ce document de contenir des informations « graves et mensongères », sans preuves ni justificatifs.
Un rapport controversé à l’origine de la crise
Le rapport incriminé, intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », a été élaboré par une équipe spéciale pays coprésidée par Carol Flore-Smereczniak. Selon le porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, ce document est une « compilation d’affirmations sans fondement et de contre-vérités ». Les autorités dénoncent l’absence de sources fiables et de preuves concrètes pour étayer les accusations.
Le rapport est également critiqué pour son style narratif, qui met sur le même plan les terroristes et les forces de défense et de sécurité burkinabè. Le gouvernement estime que les institutions nationales compétentes n’ont pas été consultées, ce qui aurait permis une analyse « plus complète et non biaisée ».
« Ce rapport ne comporte en annexe ni copies de rapports d’enquêtes, ni arrêts de justice pour étayer les cas prétendus de violations contre des enfants attribués aux vaillants combattants burkinabè. » – Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, porte-parole du gouvernement.
Une relation tendue entre l’ONU et le Burkina Faso
Cette expulsion n’est pas un cas isolé. En décembre 2022, l’ancienne coordonnatrice résidente, Barbara Manzi, avait également été expulsée. Cette décision avait été motivée par son ordre unilatéral d’évacuer les familles de diplomates de Ouagadougou, jugé injustifié par les autorités burkinabè.
Malgré ces tensions, le Burkina Faso réaffirme son engagement envers les idéaux des Nations Unies. Le gouvernement se dit prêt à coopérer avec l’institution, à condition que les représentants de l’ONU soient « résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère ».
Un soutien financier massif de l’ONU au Burkina Faso
Selon le Financial Tracking Service, les Nations Unies ont mobilisé plus de 505 millions de dollars en 2024 pour soutenir des programmes humanitaires, de sécurité alimentaire et de santé au Burkina Faso. Ce soutien financier souligne l’importance de la coopération entre l’ONU et le pays, malgré les récentes tensions.
Cette crise diplomatique illustre les défis liés à la production de rapports sensibles dans des contextes de conflit. Les deux parties devront trouver un terrain d’entente pour garantir une collaboration efficace et éviter de nouvelles crises.
