⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le Burkina Faso a expulsé la coordonnatrice résidente de l’ONU, Carol Flore-Smereczniak, suite à un rapport controversé.
- Le rapport, intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », est jugé « mensonger » par les autorités.
- Cette décision intervient après une précédente expulsion en 2022, soulignant des tensions entre l’ONU et le gouvernement burkinabè.
Le Burkina Faso a pris une décision forte en déclarant Carol Flore-Smereczniak, coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, « persona non grata » sur son territoire. Cette mesure, annoncée le 18 août 2025, fait suite à la publication d’un rapport controversé sur la situation des enfants dans le conflit armé.
Un rapport controversé à l’origine de la tension
Le rapport incriminé, intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », a été élaboré par une équipe spéciale pays coprésidée par Carol Flore-Smereczniak. Ce document, adressé au Conseil de sécurité de l’ONU, a suscité la colère des autorités burkinabè. Selon le porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, le rapport contient des « informations graves et mensongères », sans preuves ni sources fiables.
Les autorités dénoncent un manque de collaboration avec les institutions nationales, qui auraient pu apporter une analyse plus complète et équilibrée. Le gouvernement estime que le rapport compile des affirmations sans fondement, assimilant les forces de défense burkinabè à des groupes terroristes.
« Ce rapport ressemble à une compilation d’affirmations sans fondement et de contre-vérités, sans copies de rapports d’enquêtes ni arrêts de justice pour étayer les cas prétendus de violations contre des enfants. »
Une relation tendue avec l’ONU
Ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso prend une mesure radicale contre un représentant de l’ONU. En décembre 2022, Barbara Manzi, ancienne coordonnatrice résidente, avait été expulsée pour avoir décidé unilatéralement l’évacuation des familles de diplomates à Ouagadougou. Cette décision avait été perçue comme une remise en cause de la sécurité dans la capitale.
Malgré ces tensions, le Burkina Faso réaffirme son engagement envers les idéaux des Nations Unies. Le gouvernement se dit prêt à collaborer avec l’institution, à condition que les représentants soient « résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère ».
Un soutien financier conséquent de l’ONU
En 2024, l’ONU a mobilisé plus de 505 millions de dollars pour soutenir des programmes humanitaires, de sécurité alimentaire et de santé au Burkina Faso. Ce soutien financier souligne l’importance de la coopération entre les deux parties, malgré les récentes tensions.
Le Burkina Faso, confronté à une crise sécuritaire et humanitaire, a besoin de cette aide pour répondre aux défis liés au conflit armé. Cependant, les autorités insistent sur la nécessité d’une collaboration respectueuse et transparente, afin d’éviter de futurs incidents diplomatiques.
