
Présidentielle ivoirienne : La Cour africaine entérine l’exclusion de Gbagbo et Soro
La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a rendu son verdict. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, figures majeures de l’opposition ivoirienne, voient leurs espoirs de participation à la présidentielle de 2025 anéantis. Une décision retentissante qui redessine le paysage politique national.
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- ⚖️ La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a rejeté les recours de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.
- 🗳️ Cette décision ferme définitivement la porte à leur participation à la prochaine élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2025.
- 🚫 Les requêtes ont été jugées infondées pour Gbagbo et irrecevables pour Soro, scellant leur exclusion du jeu électoral.
La décision sans appel d’Arusha, un tournant politique
En ce jeudi 26 juin 2025, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), basée à Arusha en Tanzanie, a prononcé un jugement capital. Elle a scellé le destin politique de deux personnalités majeures de l’opposition ivoirienne. Les recours déposés depuis 2020 par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont été catégoriquement rejetés. Ce verdict de la juridiction panafricaine est perçu comme un coup de massue pour leurs ambitions électorales, à l’approche du scrutin d’octobre 2025.
Les deux leaders dénonçaient des violations flagrantes de leurs droits. Ils espéraient ainsi obtenir une réintégration dans le processus électoral. Cependant, la Cour a été sans équivoque. Elle a estimé que leurs requêtes étaient soit infondées, soit irrecevables. Cette conclusion unanime de la CADHP éteint tout espoir de voir ces figures controversées concourir à la prochaine présidentielle ivoirienne.
Le cas épineux de Laurent Gbagbo : des droits non prouvés
L’ancien président Laurent Gbagbo avait notamment mis en avant la violation de son droit à la participation publique. Il alléguait également un traitement inégalitaire de la part des autorités ivoiriennes. Toutefois, la Cour africaine a examiné attentivement ces griefs. Elle a finalement jugé qu’il n’avait pas apporté de preuves concrètes pour étayer ses accusations. En conséquence, la CADHP a estimé que l’État ivoirien n’avait pas commis de violation des droits fondamentaux de l’ex-chef d’État.
Laurent Gbagbo, malgré son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), demeure radié des listes électorales. Il continue de porter le poids d’une condamnation de vingt ans de prison prononcée en 2018. Cette peine fait suite à une affaire liée au prétendu braquage de l’agence d’Abidjan de la BCEAO. Sa situation complexe le maintient en dehors de la course présidentielle.
Ce délibéré marque donc un point final aux tentatives de M. Gbagbo de retrouver une place sur l’échiquier politique électoral. Sa situation juridique intérieure, malgré l’évolution de son dossier international, reste un obstacle infranchissable.
Guillaume Soro : le piège des recours internes non épuisés
Pour Guillaume Soro, ex-Premier ministre et figure de l’opposition en exil, le verdict de la CADHP a pris une tournure différente. Sa requête a été purement et simplement déclarée irrecevable. La raison invoquée est claire : l’opposant n’avait pas, selon la Cour, épuisé l’ensemble des recours internes disponibles en Côte d’Ivoire. C’est une condition procédurale essentielle avant de pouvoir saisir une juridiction continentale.
Guillaume Soro, qui a été condamné par contumace à la perpétuité en 2020 pour des accusations d’atteinte à la sûreté de l’État, se voit ainsi définitivement écarté. Sa non-participation aux scrutins ivoiriens est confirmée. Cette décision souligne l’importance du respect des procédures nationales avant toute action devant les instances internationales.
L’arrêt d’Arusha vient conforter la position des autorités ivoiriennes. Il confirme l’exclusion de Guillaume Soro du jeu électoral. Cette conclusion met en lumière l’impératif de suivre les voies légales nationales. Sans cela, toute tentative de recours international est vouée à l’échec.