
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Une incertitude plane autour de la candidature de Paul Biya pour la présidentielle de 2025.
- Des tensions émergent au sein du gouvernement et du parti au pouvoir concernant cette question.
- L’absence de communication claire du président alimente les spéculations sur son état et son rôle réel.
À moins de deux ans de la présidentielle de 2025, le Cameroun traverse une période d’incertitude politique. La candidature de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, reste entourée de mystère, alimentant des tensions au sommet de l’État.
Une candidature incertaine, un gouvernement divisé
Le porte-parole du gouvernement a récemment semé le doute en évoquant une probabilité de 50-50 quant à la candidature de Paul Biya. Une déclaration qui a immédiatement provoqué la réaction de Jacques Fame Ndongo, chargé de la communication du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Ce dernier a affirmé avec fermeté que la candidature était « actée à 100% ».
Cette divergence publique illustre les divisions au sein du gouvernement et du parti. Selon certains observateurs, ces prises de position contradictoires reflètent des luttes internes et une absence de coordination entre les différentes sphères du pouvoir.
« Le pouvoir est l’affaire d’un clan tribal, ils ont dû décider tout cela en Conseil de Famille en oubliant d’en parler au porte-parole du gouvernement. »
Des preuves de vie exigées
Face à cette incertitude, de nombreuses voix réclament des preuves de vie de la part du président. Paul Biya, âgé de 90 ans, n’a pas fait d’apparition publique récente pour clarifier sa position. Cette absence alimente les spéculations sur son état de santé et son rôle effectif dans la conduite des affaires du pays.
Pour certains, comme l’avocat Me Pensy, le Cameroun serait sous « pilotage automatique », dirigé par un système où les décisions sont prises par un cercle restreint, voire par des proches du président. Cette hypothèse est renforcée par l’absence de communication claire et directe de la part de Paul Biya.
« Si on ne peut le faire, c’est que le pays est sous « pilotage automatique ». Sauf que pour moi, le logiciel qui contrôle tout ça a beaucoup de ratées. »
Un avenir politique incertain
Cette situation d’incertitude pourrait avoir des conséquences importantes sur la stabilité politique du pays. L’absence de clarté autour de la candidature de Paul Biya laisse planer un doute sur l’orientation future du Cameroun.
Alors que l’opposition commence à se mobiliser et que les défis économiques et sociaux s’accumulent, le pays semble plus que jamais en quête de leadership clair et de transparence. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si le président Biya clarifiera ses intentions ou si un nouveau chapitre politique s’ouvrira au Cameroun.