
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Starlink et Paratus Group offrent une connectivité satellitaire aux écoles rurales d’Afrique pour moderniser l’éducation.
- L’initiative vise à réduire les inégalités d’accès aux ressources numériques et à améliorer l’employabilité des jeunes.
- Des défis subsistent, notamment la viabilité économique et l’intégration dans les politiques éducatives nationales.
En Afrique, l’accès à Internet reste un privilège pour beaucoup. Cependant, une initiative prometteuse pourrait changer la donne. Grâce à un partenariat entre Starlink et le groupe panafricain Paratus, des écoles isolées bénéficient désormais d’une connectivité satellitaire. Cette avancée pourrait transformer l’éducation sur le continent.
Une connectivité satellitaire pour briser l’isolement numérique
Dans de nombreuses zones rurales africaines, l’absence d’infrastructures numériques freine l’accès à l’éducation moderne. Pour pallier ce problème, Paratus Group, revendeur officiel de Starlink, propose une solution innovante : Paratus EduLINK. Ce dispositif, déployé dans sept pays (Botswana, Eswatini, Kenya, Malawi, Mozambique, Rwanda et Zambie), offre un kit Starlink, une installation professionnelle et 2 To de données prioritaires mensuelles. Une mémoire tampon garantit la continuité de l’apprentissage, même en cas de dépassement du quota.
« Paratus EduLINK ne se limite pas à la connectivité, il s’agit de créer un accès équitable à l’éducation. » – Barney Harmse, président exécutif de Paratus Group.
Cette initiative cible les établissements reconnus par l’État, avec une priorité pour les zones rurales exclues des réseaux classiques. En Afrique subsaharienne, seulement 27 % de la population utilisait Internet mobile en 2023, selon la GSMA. La technologie Starlink, en s’affranchissant des infrastructures terrestres, pourrait combler ce fossé numérique.
Un impact potentiel sur l’éducation et l’employabilité
L’accès à Internet ouvre la porte à des ressources pédagogiques en ligne, des formations à distance et des examens numériques. Cela favorise également l’enseignement hybride, essentiel pour les régions enclavées. En Namibie, un projet similaire, Eduvision, a déjà amélioré la réussite scolaire de plus de 12 000 élèves. Cette avancée pourrait être déterminante pour les jeunes, souvent privés des compétences numériques exigées par le marché du travail.
Cependant, des défis subsistent. La viabilité économique de ces solutions, la formation des enseignants et l’intégration dans les politiques éducatives nationales sont cruciales. Des initiatives comme iMlango, portée par Avanti, ont déjà connecté près de 100 000 filles dans des écoles rurales du Kenya, prouvant le potentiel de ces technologies.
En Namibie, le projet Eduvision a permis d’améliorer la réussite scolaire de plus de 12 000 élèves grâce à la connectivité satellitaire.
Des perspectives prometteuses, mais des défis à relever
Si la connectivité satellitaire offre des perspectives encourageantes, elle ne suffit pas à elle seule pour transformer l’éducation. Pour un impact durable, elle doit s’accompagner de formations adaptées, de partenariats solides avec les ministères de l’Éducation et d’un modèle de financement pérenne. Les gouvernements doivent intégrer ces outils dans leurs stratégies nationales et renforcer les compétences numériques.
En conclusion, l’initiative de Starlink et Paratus Group pourrait réduire les inégalités éducatives en Afrique. Mais pour que la connectivité devienne un véritable levier de transformation, il faudra surmonter des obstacles économiques et structurels. L’avenir de l’éducation sur le continent dépendra de la capacité à intégrer ces technologies dans une vision globale et inclusive.