
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Guibai Gatama exige la suspension de Samuel Eto’o et Blaise Djounang dans une affaire de détournement de fonds.
- La Commission d’Éthique de la FECAFOOT est critiquée pour son silence face aux réclamations.
- Cette crise interne ravive les tensions au sein de la fédération camerounaise de football.
La FECAFOOT est de nouveau secouée par une affaire qui met en lumière des dissensions internes. Guibai Gatama, membre influent du Comité Exécutif, réclame des mesures radicales contre deux figures emblématiques : Samuel Eto’o et Blaise Djounang. Ces demandes, formulées dans une lettre adressée à la Commission d’Éthique, relancent le débat sur la gouvernance et la transparence au sein de l’institution.
## Une demande de suspension sous tension
Guibai Gatama ne mâche pas ses mots. Dans une correspondance récente, il exige la suspension conservatoire de Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, et de Blaise Djounang, ancien secrétaire général devenu conseiller spécial. Cette requête s’inscrit dans le cadre d’une affaire de supposé détournement de fonds liée à l’organisation d’un match amical entre la Russie et le Cameroun.
« En effet, à la suite de la plainte documentée que j’ai introduite et en application de l’article 85 des Statuts de la FECAFOOT, Samuel Eto’o Fils […] et Blaise Djounang […] doivent être suspendus à titre conservatoire en attendant les conclusions de la saisine de la Commission d’Éthique », affirme Guibai Gatama dans sa lettre.
Cette démarche, appuyée par l’article 85 des statuts de la fédération, vise à préserver l’intégrité de l’enquête en cours. Pour Gatama, des mesures urgentes sont nécessaires pour garantir la transparence et la responsabilité au sein de l’institution.
## La Commission d’Éthique sous le feu des critiques
Le silence de la Commission d’Éthique face aux précédentes réclamations de Guibai Gatama est au cœur de la frustration. Cette inaction est perçue comme un obstacle à l’assainissement de la gouvernance de la FECAFOOT. Gatama insiste sur le fait que les responsabilités doivent être assumées, surtout lorsqu’il s’agit de la gestion de fonds publics ou destinés à une institution d’intérêt national.
« La Commission d’Éthique doit réagir promptement et de manière impartiale pour redonner un semblant de crédibilité à une instance dont l’image est aujourd’hui fragilisée », estime-t-il.
Cette situation met en lumière les défis auxquels est confrontée la fédération, déjà ébranlée par des scandales à répétition. La capacité de la Commission d’Éthique à agir rapidement pourrait déterminer l’issue de cette crise.
## Une fédération en proie aux tensions internes
Cette nouvelle sortie de Guibai Gatama marque un tournant dans les tensions qui minent la FECAFOOT depuis plusieurs mois. Si certains voient dans cette démarche un acte de transparence et de courage, d’autres redoutent un énième épisode de guerre de clans. La fédération, déjà fragilisée par des scandales passés, se trouve à un carrefour décisif.
La balle est désormais dans le camp de la Commission d’Éthique. Sa réaction sera scrutée de près, car elle pourrait conditionner la suite des événements. En jeu : la crédibilité de l’institution et la confiance des supporters camerounais, qui attendent des réponses claires et des actions concrètes pour sortir de cette crise.