
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Les start-up africaines de la blockchain ont levé 122,5 millions de dollars en 2024, soit une baisse de 36% par rapport à 2023.
- Les Seychelles restent la principale destination des investissements, suivies par l’Afrique du Sud et le Nigeria.
- Le secteur des services financiers centralisés a capté 40,5% des fonds levés.
L’année 2024 marque un ralentissement significatif pour les start-up africaines spécialisées dans la blockchain. Selon un rapport de Crypto Valley Venture Capital (CV VC) et du groupe bancaire sud-africain Absa, les levées de fonds dans ce secteur ont chuté de 36%, passant de 190 millions de dollars en 2023 à 122,5 millions en 2024.
Une baisse des investissements, mais des opportunités persistantes
Le rapport, intitulé « African Blockchain Report 2025 », souligne que cette baisse est la deuxième consécutive depuis le pic de 474 millions de dollars atteint en 2022. Malgré cette tendance, le nombre de transactions impliquant des start-up blockchain africaines a augmenté de 15%, atteignant 30 deals en 2024. Cela représente 2,3% des transactions mondiales dans ce secteur.
Cette hausse des transactions reflète une augmentation des opportunités d’investissement dans les phases d’amorçage. La taille médiane des transactions a elle aussi progressé de 10%, pour atteindre 2,8 millions de dollars.
« La hausse des transactions reflète notamment la hausse des opportunités d’investissement qui existent durant la phase d’amorçage dans l’écosystème africain. »
Les Seychelles, leader incontesté des investissements
Les Seychelles se distinguent comme la principale destination des investissements dans la blockchain en Afrique. En 2024, les start-up basées dans cet archipel ont levé 38,8 millions de dollars, soit près de 32% des fonds totaux. Cette attractivité s’explique par un cadre réglementaire favorable et la présence de géants internationaux comme KuCoin et OKX.
Derrière les Seychelles, l’Afrique du Sud (22,5 millions de dollars) et le Nigeria (18,8 millions) complètent le podium. Ensemble, ces deux pays ont capté près de 71% des investissements en capital-risque dans ce secteur. Le Kenya et le Maroc suivent avec des montants plus modestes, respectivement 5,9 millions et 1,5 million de dollars.
Les services financiers centralisés en tête
En termes de répartition par segment d’activité, les start-up spécialisées dans les services financiers centralisés, comme les plateformes d’échange de cryptomonnaies et les sociétés de paiement, dominent le marché. Elles ont levé 49,6 millions de dollars, soit 40,5% du total. Ce segment est suivi par les entreprises opérant dans la finance décentralisée (29,6%) et la gestion des données (19,9%).
Le rapport met également en lumière le succès de Yellow Card, une plateforme d’échange de cryptomonnaies. En 2024, elle a réalisé le plus grand tour de table du secteur, levant 33,2 millions de dollars. Cette opération, menée par Blockchain Capital, porte le total des financements de la start-up à 85 millions de dollars, faisant d’elle la jeune pousse blockchain la mieux financée en Afrique.
« Yellow Card a réalisé le plus grand tour de table impliquant une start-up opérant dans les domaines de la blockchain en Afrique en 2024, en mobilisant 33,2 millions de dollars. »

