
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- L’Extrême-Nord du Cameroun est confronté à des catastrophes naturelles et une insécurité croissante.
- Les inondations et incendies récents ont causé des dégâts importants et des déplacements de populations.
- Un manque de financement complique les efforts humanitaires malgré la mobilisation des autorités locales.
L’Extrême-Nord du Cameroun traverse une période critique. Entre catastrophes naturelles récurrentes et insécurité, la région peine à se relever. Les récentes pluies, bien que bénéfiques pour l’agriculture, ont entraîné des inondations dévastatrices, tandis que des incendies et des violences compliquent davantage la situation.
Des pluies torrentielles dévastatrices
Les premières pluies de l’année ont apporté un soulagement temporaire aux agriculteurs de l’Extrême-Nord. Cependant, ces précipitations se sont rapidement transformées en catastrophe. Dans le Logone et Chari, l’arrondissement de Zina a été durement touché, avec 300 personnes affectées et plus de 200 habitations endommagées. Les inondations ont également détruit 11 salles de classe, perturbant l’éducation des enfants.
Dans le Mayo-Danay, les dégâts sont tout aussi préoccupants. À Gobo, des habitations et des salles de classe ont été détruites, et des vivres ont été perdus. Un décès et plusieurs blessés ont été enregistrés. Les arrondissements de Tchatibali et Dchakana ne sont pas épargnés, subissant des dommages similaires.
« Les pluies intenses de cette année rappellent les inondations de 2024, soulignant l’urgence d’une préparation accrue face aux catastrophes climatiques. »
Incendies et précarité des déplacés
Entre mars et avril, des incendies violents ont ravagé plusieurs localités du Mayo-Sava, notamment Double, Kourgui et Kolofata. Plus de 1 000 ménages, soit environ 5 323 personnes, ont été affectés. Ces incendies révèlent la vulnérabilité des personnes déplacées internes (PDI), souvent installées dans des sites précaires depuis plus de 10 ans.
Bien que la réponse humanitaire d’urgence ait permis de couvrir les besoins essentiels en abris, hygiène, santé et eau, ces événements montrent à quel point les conditions de vie restent précaires. Les matériaux inflammables utilisés dans les camps augmentent les risques en cas d’incendie.
« Les PDI vivent dans des conditions extrêmement précaires, et chaque catastrophe aggrave leur situation. »
Insécurité et défis humanitaires
La situation sécuritaire dans l’Extrême-Nord demeure alarmante. En mai 2025, 130 incidents sécuritaires ont été recensés, causant la mort de 26 personnes, faisant 30 blessés et 27 enlèvements. Plus de 1 140 personnes ont été déplacées en raison de ces violences, ajoutant à la pression humanitaire.
Le mécanisme de réponse rapide (RRM) prévoit une évaluation pour identifier les besoins urgents des nouvelles victimes. Cependant, les efforts humanitaires sont entravés par un manque criant de financements. Les autorités locales et les partenaires humanitaires intensifient la sensibilisation et la planification, mais sans soutien financier adéquat, la réponse reste insuffisante.
Face à ces multiples défis, l’Extrême-Nord du Cameroun a besoin d’une mobilisation urgente pour éviter une crise humanitaire plus profonde.